91 année 2/ Jean François Parot et " le fantôme de la rue royale"
Bonjour,
Les années ont passé puisque ce troisième volume débute en mai 1770 alors que nous avons laissé Nicolas Le Floch à la fin de l'année 1761 dans " l'homme au ventre de plomb" .
L'histoire :
Nicolas Le Floch est chargé de la sécurité du roi et de son entourage alors qu'à lieu le mariage du dauphin et Marie-Antoinette.
En fait ce mariage a eu lieu par procuration dans un premier temps puis à Versailles .
Notre héros surveille de loin les fêtes organisées à Paris et déplore le manque de sécurité. Le prêvot des marchands, Jérôme Bignon, n'a pas prévu de conditions d'accès des voitures, le terrain a encore des tranchées non rebouchées, de plus un certain mécontentement risque d'apparaître car s'il y a un feu d'artifice, il n'y a pas de ripaille gratuite comme c'est le cas dans ce type d'événement.
Les appréhensions de M de Sartine et Nicolas Le Floch se vérifient puisque le feu d'artifice déclenche un incendie et bien évidement des mouvements de foule provoquant la mort de 600 à 1200 personnes.
Les gardes de Paris n'étaient pas sur place pour régler l'évacuation des badauds, occupés à ripailler!
Toutefois M de Sartine est considéré comme étant responsable de cette tragédie.
Nocolas Le Floch et son ami le docteur Semacgus ont constaté que l'un des victimes semblait avoir été étranglée. L'autopsie montre que la jeune femme venait d'avoir un enfant. Elle est identifiée comme étant Elodie Galaine, la nièce d'un fourreur.
Sous couvert de cette enquête, Nicolas Le Floch est chargé par Sartine de déterminer les responsabilités du carnage qui a suivi le feu d'artifice.
Mon avis :
J'ai aimé l'intrigue principale consistant à découvrir le meurtrier de la jeune Elodie.
J'ai moins aimé les scènes de possession de la domestique Miette.
Mais globalement il faut reconnaître que c'est de la bonne littérature qui allie l'univers du 18 ème très dépaysant, une intrigue qui tient la route et des personnages bien campés.
Il y a beaucoup d'anecdotes, des recettes de cuisine, l'écriture est alerte et rend l'atmosphère de l'époque très vivante. J'aime bien l'usage de mots que l'on ne rencontre plus aujourd'hui, c'est fait avec discernement et sans alourdir le roman.
L'histoire tient en haleine et l'on a du mal à lâcher son livre tant on a envie de connaître l'auteur.
A bientôt