62 année 3/ Ian Caldwell et " Le cinquième évangile"

Bonjour,

Ma chronique du jour est consacrée à Ian Caldwell et son roman «  Le cinquième évangile ».

Je crois que le roman date de 2016.

L’auteur :

Ian Caldwell est un auteur américain né en 1976.

Je crois avoir lu «  La règle de 4 » écrit avec son ami d’enfance Dustin Thomason en 2004.

L’histoire :

Le roman se place en 2004 à la fin du règne pontifical de Jean Paul II.

Deux frères ont toujours vécu au sein du Vatican où leur père, le père Andreou était un prêtre catholique d’orient, passionné par le Saint Suaire.

Il n’a pas survécu à l’expertise ayant déclaré que le Saint Suaire était un faux datant du moyen âge. Plongé dans une sérieuse dépression il est décédé cinq semaines plus tard laissant deux fils âgés de 16 et 13 ans.

La mère de Alex et Simon étant déjà décédée, les deux ados sont placés sous la surveillance de leur oncle Lucio, un important dignitaire du Vatican qui les laissent un peu livrés à eux même. En réalité c’est Simonqui prend soin de son jeune frère.

Les années passent...L’oncle est désormais le cardinal Lucio Ciferri.

Alex et Simon Andreou sont devenus prêtres à leur tour. Simon devenant un prêtre catholique romain et Alex restant chrétien d’orient.

Alex vit seul avec son fils Pierre depuis le départ de son épouse, Mona. Il donne des cours au séminaire et mène une vie tranquille avec son fils.

Une exposition se prépare au sein du Vatican. Celui qui organise cette expo est Ugolino Nogara. Ce dernier est également un passionné du Saint Suaire et est persuadé de son authenticité. Il demande l’aide d’Alex pour l’aider à traduire un livre qu’il a retrouvé au fin fond de la bibliothèque secrète du pape. Il s’agit du Diatessaron, le cinquième évangile. Ce livre, bien antérieur à la datation du Suaire, décrit une toile dans laquelle le Christ a été enseveli. Ugo compare les différents évangiles avec l’aide d’Alex.

Il pense que la datation a pris en considération de subtils ravaudages effectués au moyen âge.

Mais Ugolino Nogara est assassiné et meurt dans les bras de Simon dans les jardins de Castel Gandolfo. Alex arrive sur place appelé par son frère.

Simon est poursuivi pour meurtre selon le droit canon et se refuse à parler alors qu’il risque d’ête chassé de la prêtrise.

L’appartement d’Alex est également visité.

Il semble que Simon ait œuvré dans l’ombre au rapprochement entre l’église catholique et l’église orthodoxe selon les ordres du pape mais à l’encontre du très craint Cardinal Doia.

Selon Ugolino, si l’on n’a aucune trace du Saint Suaire avant le moyen âge, c’est qu’il était détenu par les orthodoxes de Constantinople. Il leur aurait été dérobé lors du sac de Constantinople.

Mon avis :

Je me rends compte qu'il y a deux sortes de romans policiers que je suis amenés à lire.

Une intrigue policière sympa mais finalement facile à lire.

et des romans plus ardus, plus denses, plus ambitieux aussi.

Celui-ci fait incontestablement parti de la seconde catégorie.

J’ai été scotchée par ce roman. Il faut admettre qu’il est assez long mais il est surtout d’une grande densité et nous fait perdre tout repère.

Plusieurs choses s’entre-mélent : la vie au Vatican, l’intrigue liée à la mort d’Ugolino, les relations entre Simon et Alex, le parcours d’Alex…

Il y a aussi la partie historique du roman.

Il faut savoir que Constantinople était une ville d’une grande puissance et d’une grande richesse.

Les croisés avaient le plus grand mal à payer leurs frais d’embarquement à Venise.

Lors de la 4 ème croisade les croisés se sont emparés de la ville le 12 avril 1204 et l’ont mise à sac, les biens de valeur étant partagés entre les croisés et les vénitiens.

Je me souvenais vaguement du sac de Constantinople mais n’imaginais pas un tel carnage !

En 2004 Jean Paul II a demandé pardon et celui-ci a été accepté par Bartholomée Ier qui a parlé de réconciliation des églises.

Revenons au roman. L’auteur indique qu’il a mis dix ans à l’écrire .

Je suis impressionnée par la qualité de ce livre.

A bientôt